Le site d’implantation du projet se situe sur des terres agricoles, principalement exploitées en céréales. Le projet MarHySol va engendrer une mutation de la production agricole. La Chambre d’agriculture du Cher accompagne Engie dans l’élaboration d’un projet collectif afin de maintenir le potentiel économique global de l’activité agricole.

La reconversion de l’activité agricole sur le site

Le pastoralisme ovin

En complément de l’activité de production d’électricité photovoltaïque, le site accueillera une activité d’élevage ovin.

Autour des boisements, une zone tampon de 50 mètres sera dédiée aux cultures nécessaires à l’élevage.

Le site lui-même est constitué d’îlots de 3,5 à 5,5 hectares permettant la mise en place de pâtures tournantes dynamiques. Chaque îlot disposera d’abreuvoirs. La hauteur sous les panneaux sera de 1 mètre pour permettre la circulation des animaux et les rangées de panneaux seront espacées de 4 mètres afin de permettre le passage des engins agricoles. Les îlots seront entourés de pistes facilitant la circulation de l’éleveur. En bout de piste, un espace sera laissé libre afin de faciliter les manœuvres des engins agricoles. À proximité de chaque poste de conversion, une aire de 1 000 m² environ sera réservée à la création de zones de contention destinées à la manipulation des animaux.

  • Nombre potentiel d’animaux : 650 brebis et 900 agneaux

  • Installation de 1 à 1,5 éleveur

La production de petits fruits

Le projet de production de petits fruits se situe sur une surface de 4 à 5 hectares situés à proximité d’une retenue collinaire existante, d’une capacité de 60 000 m3. Les petits fruits en culture hydroponique auront un annuel besoin en eau de 5 800 m3 : 2 000 m3 issus des toitures et 3 800 m3 issus de la retenue collinaire. Ces petits fruits seront cultivés sous des ombrières photovoltaïques fixes de 3 MWc (maxi). Chaque rang sera protégé par une couverture à deux pans : un panneau photovoltaïque et un panneau translucide apportant la lumière nécessaire à la culture. L’installation des ombrières tiendra compte des contraintes agricoles : inter-rangées, ensoleillement, vent…

Un dispositif innovant et local qui permettra la création d’une nouvelle filière de production à forte valeur ajoutée et la création d’emplois locaux sur le territoire.

  • Rendement potentiel framboises : 25t/ha

  • Rendement potentiel mûres : 20t/ha

Le développement de la filière de la luzerne

L’intérêt de la luzerne dans l’alimentation animale et pour la qualité des sols n’est plus à démontrer (lire en encadré). En France, la filière se développe et établit des prospectives à échéance 2026 autour de trois grands enjeux :

  • la protection de l’environnement ;
  • les besoins des cultivateurs ;
  • les attentes des citoyens et des consommateurs.

La filière s’est ainsi fixé des objectifs de performance à atteindre, ambitionnant une amélioration continue des modes de production, de transformation et de valorisation de ses produits.

Une étude d’opportunité du développement de la filière luzerne dans le Cher a été menée en coopération avec la Chambre d’Agriculture. Le projet MarHySol s’inscrit en effet dans un espace stratégique d’élevage, fortement consommateur de luzerne, en particulier celui de Chavignol à proximité. Par ailleurs, plusieurs laiteries se déclarent prêtes à soutenir le projet.

Ce projet collectif s’oriente ainsi vers le séchage de la luzerne et autres produits agricoles en grange. L’aide à l’achat de matériel et le financement d’études de faisabilité sont à l’étude.

Installation de petite dimension : le séchage en grange